nanaff a écrit :
Son bilan analytique, purement chiffré, peut donner le change (en gros Attaque +, Défense -)
Le souci c'est que du point de vue de l'aspect défensif, c'est que c'est un bilan récurrent depuis quelques saisons, que ce soit avec Ripoll, avec Casoni (maître ès défense a priori) et avec Landreau maintenant. Tous les trois ont essayé différentes méthodes pour nous permettre d'avoir une assise défensive plus importante :
Ripoll en densifiant le milieu de terrain et en jouant avec une sentinelle -> une catastrophe dans le jeu.
Casoni, en recrutant des joueurs estampillés moins techniques, mais des guerriers (Wakaso, Peybernès) -> aucune amélioration, c'était même pire.
Landreau, en privilégiant la taille et en adoptant un milieu à vocation plus défensive (Wadja/Lemoine) -> pas une grande réussite sur la durée, malgré un bon début (mais avec une opposition plus faible).
On obtient des résultats corrects quand nos joueurs sont capables de marquer trois ou quatre fois dans le match, suffisamment en tout cas pour compenser le but casquette et le but qu'on prend parce qu'on est trop passifs en début ou en fin de partie. Quand on n'a pas cette capacité à empiler les buts, on ne peut pas se reposer sur la défense (voir le match contre Auxerre je crois, qu'on perd 3-1 après avoir mené 1-0). Avec trois styles différents, on note que trois entraîneurs se sont cassés les dents pour rendre à Lorient une certaine stabilité défensive. Je ne prétends pas avoir la solution miracle (si seulement !), mais je constate simplement deux points communs aux trois systèmes (Ripoll, Casoni et Landreau), qui me semblent assez neufs :
Premièrement, un bloc beaucoup plus bas et lâche, qui signifie qu'on subit davantage le jeu à la fois devant et entre nos lignes. On se refuse à dominer l'adversaire sur 90 minutes, à l'étouffer (sauf contre Clermont en début de saison, match qu'on a totalement contrôlé), et on se contente de lui présenter une opposition timorée. Deuxièmement, une participation plus faible des joueurs offensifs aux tâches défensives. Je pense notamment aux ailiers qui ont un rendement défensif médiocre dans leur couloir (voir notamment le match aller contre le PFC), mais aussi les attaquants qui ne cassent plus les premières relances adverses. Leur travail est compliqué par le fait qu'on est passé de deux pointes à une seule.
Bref, on a une équipe attentiste, alors qu'on a largement les moyens d'avoir un jeu plus ambitieux dans l'état d'esprit. On ne rentre pas sur le terrain en se disant "on va leur montrer", mais plutôt en pensant "on va voir".