À Lorient, vous avez été le plus jeune capitaine de L1 à vingts et un ans...
Un matin, un joueur arrive, me serre la main sans me regarder. Il avait la haine parce que j'avais pris le brassard de son copain. Je lui ai broyé la main et je lui ai dit : «Regarde-moi dans les yeux.» À l'entraînement, je lui ai mis un gros tacle. J'étais un pirate. Gauvin, le capitaine, est venu me voir après pour me donner son brassard. Je lui ai dit : «Non, le capitaine, c'est toi. Et j'ai mis du strap.»

repiesh, le 24 avril 2011 - 22:40 , dit :
J'ai pas vu le match mais ça ne change pas grand chose à ma pensée. Je suis déçu. Peut être un peu parce que je croyais au titre. Mais en réalité, en réfléchissant au début de saison, je savais qu'il y avait encore trop d'incertitude. Une équipe pas encore formée, des joueurs ne connaissant pas la victoire finale, des nouveaux arrivant posant énormément de question parce pas de classe mondialement reconnue.
Mais là, n'est pas ma plus grande déception. Là où je suis vraiment déçu c'est quand je vois des gens de ce forum, et j'espère sincèrement que leur déception est tellement grande qu'elle les fait parler sans le penser, pourrir l'équipe, pourrir Wenger, quand je vois la majorité du monde du football descendre Arsenal au moindre accroc et au moindre échec, insistant sur le fait qu'en continuant comme ça Arsenal ne fera jamais rien.

Mais je me souviens d'un membre du forum qui avait dit un jour:"supporter Arsenal, c'est supporter sa philosophie" Et, toute mes excuse je ne me souviens plus de l'auteur, je dois dire que je suis en accord total avec ce membre.
Wenger, c'est un mec qui a eu un rêve. Dans un monde footballistique géré par l'argent, où pour gagner il faut mettre sur la table le maximum de gros sous sans jamais se soucier de l'endettement, où des équipes comme le Réal où MC sont surrévaluées sans réfléchir, et mises sur les plus hautes sphères, Wenger a réalisé son rêve de former une équipe, de la faire grandir et à terme de la rendre meilleure que les autres, en refusant leur politique et leur opposant la sienne.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que la plupart des détracteurs d'Arsenal sont soulagés à chaque fois que l'équipe échoue, parce si ce n'était pas le cas il devrait faire leur mea culpa, reconnaître que le rêve de Wenger a aboutit sur un exploit inégalé dans le monde du football d'aujourd'hui.
Et je pense même qu'ils le redoutent de plus en plus. Je suis persuadé qu'Arsenal a encore progressé cette année. Un Wilshere le rêve de Wenger de former un joueur star anglais en passe de se réaliser, un goal de classe mondiale à priori trouvé, une défense, et j'insiste, une défense solide, technique et communicative (ce n'était que leur première saison!)
Alors oui il ya encore des failles, un Clichy loin de son ancien niveau, un milieu défensif trop inconstant (mais qui a montré tellement de talent!) et encore trop beaucoup trop de blessure.
Moi je crois en Arsenal, parce que je crois en cette philosophie, parce qu'elle me rappelle combien j'ai aimé le foot étant gosse, lorsque j'étais encore insouciant et qu'un match de foot ne se résumait pas aux enjeux économiques et sportif, mais à la simple beauté des gestes, à la tension du match, à la tristesse de la défaite ou à l'émotion de la victoire.
Dire que penser ainsi c'est vivre dans un monde de bisounours c'est renoncer à tout ce qui devrait nous animer.
On est humain et fais pour vivre avec de l'espoir et croire aux choses intelligentes et de moralité positive.

C'est pour toutes ces raisons que je voudrais qu'on continue ainsi, même si de manière réaliste ce sera difficile de ne pas changer maintenant, mais je suis persuadé que si on continuait on finirait par gagner le pari de Wenger. Et qu'importe que cela prenne dix ans, l'important est qu'il soit réussi. Et si dans 10 ans ou plus vous pouvez vous tournez vers votre gosse à qui vous aurez donner la passion de votre sport vous pourrez lui dire:" Tu vois gamin, cette équipe c'est Arsenal, et un de ses entraineur a fait le pari fou mais tellement oxygénant de réussir en s'opposant au modèle qui existait. Et il a réussit, et j'ai souffert avec cette équipe, j'ai eu des doutes, mais j'y ai cru, j'ai continuer à supporter mon club et j'ai eu la meilleure des récompenses. Et j'ai connu ces moment là, et je te souhaite de vivre la même chose dans n'importe laquelle des passions que tu trouveras"

Je reste fidèle à cette philosophie quoique qu'il arrive.

PS. Bon évidemment cela reste du foot, vous me pardonnerez cette envolée lyrique et soyez surs que après la frustration d'une défaite ou la joie d'une victoire passée, je vaque à d'autre occupations souvent autrement plus importantes! Mais je voulais faire comprendre que je suis fier d'Arsenal quoique qu'il arrive. Et ouais on a une équipe d'enfant Patrice. Une équipe d'enfant qui tient la dragée haute à la meilleure équipe du moment, et emmerde , et fait peur aux meilleures équipes d'Angleterre, et ça si c'est pas déjà un exploit...