NiKro a écrit :
Bien évidemment que la part belle au roman national et à la douloureuse réconciliation a été faite après 1945. Comment aurait il pu en être autrement mais le prix à payer a été lourd (pas de procès pour bon nombres de crimes de guerres ou procès au rabais, amnisties pour certains collaborateurs, recyclage dans la haute administration de traitres etc etc).
Je tiens quand même à rappeler ou évoquer le fait qu'en 1940 l'armée française s'est battue vaillamment et a remporté plusieurs victoires sur les Allemands. C'est la défection des généraux et parfois leur incompétence (comme souvent) qui a précipité la défaite. Il est bien de veiller Le Piou à la mémoire de ces hommes que l'on traite trop souvent comme des lâches qui n'ont pas combattu.
PAr ailleurs certes l'appel du 18 juin n'a pas été entendu par beaucoup le jour j mais malgré tout nombre de français ont eu écho de ce discours et ont traversé la Manche. C'est la flamme de l'espoir que De Gaulle a distillé. Et il n'y a pas eu que des résistants post juin 1944.
Et enfin non, la défaite de 1940 n'est pas la plus grosse branlée de l'Histoire de France et dieu sait si en matière de tradition de branlées militaires on en connait un rayon (Pavie, Sedan, Crécy, Waterloo un autre anniversaire d'ailleurs etc).
Qu'on se méprenne pas, je n'ai aucun mépris pour les soldats qui se sont battu lors de cette défaite (qui pour moi est quand même une branlée magistrale, le pays à genoux en 2 mois quasiment), mais plutôt pour les politiques est généraux qui ont mené à ce désastre.
Pour ce qui est du besoin de concorde à l'après guerre oui ça peut se comprendre surtout quand on voit les exemples contemporains notamment l'Irak ou les américains ont commis l'erreur historique d'expurger totalement les baassistes du gouvernement et de l'armée. C'est juste que De Gaulle qui prend Papon comme ministre quoi.... Et le role de l'état dans l'occupation occulté pendant des années en faisant croire que la seule France de 40 c'était celle de De Gaulle. Ca a un peu faussé la vision de l'histoire quoi