Sur le pénalty, l'arbitre aurait sans doute dû prendre une décision différente, car je pense que le football ne profitera pas d'une règle aussi dure. Comme l'ont dit certains, il suffira bientôt de tirer dans le tas en espérant toucher la main d'un défenseur pour bénéficier d'un pénalty.
Par contre, on aurait dû être sanctionnés sur la faute de Gravillon avant la mi-temps, et cela Pélissier n'en a pas parlé dans son coup de gueule en conférence de presse, en disant que la VAR tourne toujours contre nous. C'est faux sur le match contre Nîmes, et je ne pense pas qu'on puisse accuser la VAR sur les pénalties concédés par Mendes contre le PSG, par exemple.
Là où on fait fausse route en s'arrêtant à la VAR, c'est qu'on se concentre sur un fait de jeu qui atteste tout simplement de la grande fébrilité de l'équipe. Je ne sais plus si c'est ce corner là qui est très évitable, ou un autre juste avant, mais on a souvent perdu le ballon dans des zones dangereuses et relancé les Nîmois qui étaient à la peine. La sortie de Dreyer montre bien qu'on n'a aucune maîtrise sur les phases arrêtées (où on subit généralement beaucoup). A cela il faut ajouter notre incapacité à marquer dans nos temps forts, principalement parce que les joueurs ne jouent pas avec l'intention de tuer le match. J'ai en tête la très belle percussion de Laurienté, où il élimine un adversaire, puis un second sur un grand pont, et au lieu de centrer, il préfère s'empêtrer dans un troisième dribble inutile où il perd le ballon. A l'inverse, on a une belle action sur le centre sans contrôle de Le Goff, une des très rares fois où on a réussi à trouver un décalage sur les ailes (sur du jeu long, et pas sur du jeu court puisque tout le monde déserte les ailes).
Enfin, ajoutons pour faire bonne mesure que si la VAR est tout le temps contre nous, c'est peut-être aussi parce qu'on ne cherche pas à provoquer les situations dangereuses. Au lieu de se mettre au point mort pour nous montrer à quel point il peut démarrer rapidement, Laurienté pourrait essayer d'exploiter sa vitesse et sa qualité de centres pour mettre le ballon dans la surface. En jouant vite, il complique le travail des défenseurs, et les force à faire faute. Idem au milieu, si on proposait des solutions courtes en décrochage pour proposer des solutions au porteur de balle, on n'aurait pas besoin de déclencher des frappes à 35m qui sont certes très jolies, mais qui ont bien peu de chances de finir au fond.
De ce point de vue, le seul joueur à se mettre au niveau c'est Moffi, qui joue en déviation, en remise, et qui donne de la vitesse aux transmissions. Sur la frappe de Laurienté, en première période, Reynet était totalement scotché et n'aurait rien pu faire si elle avait été cadrée. Sur le but de Wissa contre le PSG, c'est encore Moffi qui fait une très belle déviation qui met toute la défense hors de position. Plus on jouera vite et vers l'avant, plus on bénéficiera de contres favorables, d'erreurs défensives, de mauvais positionnements, etc. Et cela ne signifie pas, contrairement à ce que Pélissier propose, jouer de longs ballons devant sur des chevaux de course lancés au galop. Jouer vite vers l'avant, c'est aussi chercher à combiner dans les petits espaces, trouver le joueur face au jeu, faire des courses sur deux ou trois mètres qui cassent les lignes avant de faire une passe propre, et surtout mettre des ballons exploitables dans les zones dangereuses.
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