Nozegan a écrit :
Merci d'avoir fait cet effort de rédaction
C'est normal, et à dire vrai ça fait du bien de dire les choses d'une manière plus adéquate de temps en temps
Nozegan a écrit :
Mais l'argent versé à un club formateur, à un agent - ou même à la famille - pour pouvoir transférer un mineur, c'est un procédé que je réprouve totalement.
C'est une position intéressante, mais n'y aurait-il pas encore plus de dérives finalement ? Les clubs avec des infrastructures de qualité pourraient attirer les jeunes sans avoir à payer qui que ce soit, et si on ne verse l'argent qu'à la signature du premier contrat pro (vers 18-19 ans, donc), que fait-on de tous ceux qui échouent ? De tous ceux qui se blessent gravement à 17 ans, et qui n'ont pas forcément la possibilité de rejoindre le monde professionnel ?
Sur le principe je te rejoins totalement, c'est juste que le débat me semble vraiment intéressant. Pour ma part, c'est surtout la santé psychologique et l'éducation des enfants qui me pose problème : je trouve triste que des gamins soient déracinés à un jeune âge, avec la pression de réussir sportivement, au détriment d'une éducation de qualité (quoi qu'en disent les clubs, la priorité demeure le terrain). Sur le plan financier, que les clubs vendent et achètent des années de contrat, ça me choque moins que le rôle des intermédiaires (agents ou famille) qui peuvent avoir tendance à mettre le bien-être du jeune au second plan, au profit de commissions juteuses. L'enfant devient donc un produit : soit un parmi d'autres pour les agents, soit le seul et unique qui peut potentiellement tirer toute une famille hors de la misère. Dans un cas comme dans l'autre, ça doit être terriblement difficile à vivre, et c'est parfois les clubs qui cherchent le plus à leur apporter de la stabilité (à la fois pour les garder, évidemment, mais aussi parce que les éducateurs sont souvent plus lucides sur le niveau des enfants que les agents et les parents). Mais bon, ce sont un peu les deux faces d'une même pièce, finalement. Le foot-business dans toute sa splendeur, et avec toutes ses dérives.