fcl5604 a écrit :
Personnellement je n’ai pas un métier pénible, je travaille en bureau d’études depuis 15 ans, mais je n’ai pas non plus envie de bosser jusqu’à 64 ou 65 ans et ne pas profiter de ma retraite.
Je vais peut-être être un peu provocateur, mais partir à 62 ça te permettrait réellement de profiter beaucoup plus de ta retraite ?
Faudrait partir à 40 pour réellement en profiter, non ?
J'avoue que cette opposition recul de l'âge de départ de 2 ans et “profiter de sa retraite" il ne me convainc pas trop
Par contre 2 ans de plus quand on en a marre de travailler, voire qu'on ne travaille plus parce que le marché du travail se ferme, je comprends tout à fait qu'on soit contre. Encore plus quand on a un métier épuisant physiquement ou psychologiquement (on oublie trop souvent qu'un métier peut être pénible autrement que physiquement).
Du coup derrière ce débat sur les retraites, il devrait y avoir un débat plus général sur le travail au quotidien, la qualité de vie au travail, le sens donné au travail, l'équilibre vie pro / vie perso, l'ouverture du marché du travail aux seniors, l'aménagement des fins de carrière, la protection de la santé des travailleurs, etc... D'ailleurs je croise beaucoup de jeunes en entretien qui sont très en demande de cet équilibre, de ce sens à donner au travail, de valeurs appliquées au quotidien dans l'entreprise (transparence, bienveillance, entraide, respect, ...). Ces jeunes feignasses et bons à rien décrits par certains, en fait ils ont tout compris
Quand on est bien dans son travail, 2 ans de plus c'est rien. Et je trouve qu'on ne parle pas assez de ce sujet et qu'on a trop tendance à considérer que le travail est nécessairement une souffrance. On rate beaucoup de chose avec cette posture je trouve.
Sinon sur les temps de repos et de loisir, avec nos 35 heures hebdos, nos 5 semaines de congés payés (voire plus chez certains) et même les RTT (autant que de congés payés pour certains !) je pense qu'on est plutôt bien lotis. Mais la contrepartie de ce temps libre, c'est qu'il faut plus de productivité au quotidien (et donc plus de pression) et sans doute des salaires plus faibles. C'est un choix qu'il faut assumer mais qui n'est pas sans conséquence sur cette qualité de vie au travail.