le piou a écrit :
Décès de Frédérico Bahamontes "L'aigle de Tolède " à l'âge de 95 ans ( comme quoi le dopage conserve
).
Il fut le premier Espagnol a remporter le Tour, et restera l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur grimpeur de l' histoire du cyclisme.
Ce même jour, on annonce aussi le décès de Jean-Michel Leulliot, journaliste on ne peut plus sympathique que j'ai croisé dans le passé.
Paix a leurs âmes.
Le mot "dopage" est absent de sa belle page wikipedia .
Article de Libération :
https://www.liberation.fr/sports/cyclis ... 3WVJRFJ3I/Citer :
«Aujourd’hui je me demande : ils sont où, tous ceux qui couraient avec moi ?» La phrase tombe comme un couperet. Dans une interview donnée en 2019 à l’Equipe, le cycliste Federico Bahamontes tranchait ainsi la question du dopage. Pas pour esquiver le sujet : l’ancien coureur espagnol racontait volontiers les seringues dans les musettes (des autres), les cliniques suisses où l’on pouvait se faire régénérer le sang (pas le sien) ou encore la recette de son propre cocktail. A savoir un mélange de café, de cognac, de Kola Astier (un excitant) et d’Agua del Carmen (un tranquillisant). Autant d’adjuvants autorisés de fait, à défaut d’être interdits : Bahamontes a chevauché dans un far west sans shérif, les premiers contrôles antidopage débutant la dernière année de sa carrière, en 1965.
Pour jauger le mérite, l’Espagnol en était donc rendu à compter les vivants et les morts, à remettre en perspective les différentes pratiques dopantes à l’aune d’une longévité brandie en étendard. Elle a trouvé son terme. Federico Bahamontes est mort ce mardi 8 août à l’âge avancé de 95 ans. Il était le plus vieux vainqueur du Tour de France encore en vie et l’un des plus grands grimpeurs de son sport.
Soit c'était un athléte des plus méritants de l'Histoire, soit rien de tout cela doublé d'une sacrée langue de p...
Voici ce qu'en dit le site "cyclisme dopage" :
https://www.cyclisme-dopage.com/chiffre ... tetvie.htmCiter :
Au bout du compte, nous n'en avons trouvé que deux : Lucien Van Impe et Greg LeMond. Tous les autres portent leur croix. Soit qu'ils furent eux-mêmes convaincus de dopage à l'issue d'un ou plusieurs contrôles positifs: Felice Gimondi, Lucien Aimar, Roger Pingeon, Eddy Merckx, Luis Ocana, Bernard Thévenet, Joop Zoetemelk, Laurent Fignon, Pedro Delgado (non sanctionné), Miguel Indurain (non sanctionné), Jan Ullrich. Soit qu'un jour, ils ont refusé de passer le test: Jan Janssen (Paris-Nice 69) et Bernard Hinault (Critérium de Carnac 82).
Or, une carence au contrôle équivaut à un test positif. A charge de Charly Gaul, on retiendra le colis d'amphétamines saisis à la douane, et contre Marco Pantani, entre autres choses, la découverte de seringues d'insuline dans sa chambre d'hôtel. A cette liste noire, il faut ajouter tous ceux qui ont admis l'usage de produits dopants: Fausto Coppi, Hugo Koblet, Roger Walkowiak, Jacques Anquetil. Et ceux qu'accablent les témoignages des directeurs de course comme Gianni Brera, le directeur de la Gazzetta dello sport, qui confond Jean Robic et Gino Bartali; ou de médecins comme le docteur Giuseppe La Cava pour Ferdi Kubler ou encore du docteur Enrico Peracino pour Gastone Nencini. Parfois ce sont les collègues qui dévoilèrent le pot aux roses: Maurice Archambaud pour Louison Bobet, Thomas Davy pour Indurain, Pascal Richard pour Jan Ullrich et l'ensemble du peloton pour Bjarne Riis surnommé ""monsieur 60%"" lors de sa victoire en 96 en raison d'un hématocrite à décrocher la lune. Les arguments qui justifient les trois dernières citations sont plus discutables, nous l'admettons, mais d'abord nous voulions rappeler l'histoire de Federico Bahamontes contraint à l'abandon dans la 9ème étape du Tour de 1957, après avoir subi une injection dans le bras d'un produit, officiellement du calcium, sensé le remettre d'aplomb. Cela tourna plutôt mal. Il semble que l'auteur de l'injection, Luis Puig, ait piqué dans le muscle plutôt que dans la veine. Quoi qu'il en soit, cette médecine à la hussarde lui valut d'être menacé d'exclusion par la société du Tour. Amusant lorsqu'on sait qu'il deviendra plus tard président de l'UCI!
Enfin, il faut ajouter les noms de ceux qui consultent, plus ou moins en cachette, des médecins à la réputation sulfureuse et qui assument, d'ailleurs de façon fort lucrative, leur statut de faiseurs de champions. Ils sont quatre dans le cas: Stephen Roche, Miguel Indurain et Marco Pantani qui furent tous patients du docteur Conconi et, bien sûr, Lance Armstrong pour le docteur Ferrari.
Sans prendre trop de risques, on pourrait même avancer que le prochain vainqueur tombera pour la même raison. Vous aurez remarqué le nombre de ceux qui choisissent l'air pur de Saint-Moritz lors des stages de préparation (ou Livigno sur le versant italien) : Dufaux, Armstrong et la plupart des grosses pointures ibériques et belges.
Et sinon :
https://www.lejdd.fr/Sport/Les-anciens- ... 90-3182819Citer :
Dix-huit mois après ses aveux de dopage au micro d’Oprah Winfrey, Lance Armstrong fait toujours parler de lui sur la route du Tour. Un sondage réalisé par le quotidien néerlandais De Telegraaf auprès des 25 derniers vainqueurs de la Grande Boucle révèle en effet qu’une majorité relative des vieilles gloires du Tour voudrait voir le Texan réintégrer le palmarès de la plus célèbre course cycliste au monde.
Parmi les 25 lauréats encore en vie, 12 plaident effectivement en faveur de Lance Armstrong. Il s’agit notamment de l’Allemand Jan Ullrich, qui fut le grand rival de l’Américain au début des années 2000 et a lui-même été convaincu de dopage, le quintuple vainqueur espagnol Miguel Indurain, ou encore Federico Bahamontes et Joop Zoetemelk, qui a déclaré qu’il ne fallait pas "réécrire l’histoire" en rayant le nom d’Armstrong. Plus étonnant, le soutien d’Oscar Pereiro et d’Andy Schleck, vainqueurs des Tour 2006 et 2010 à la suite du déclassement pour dopage de Floyd Landis et d’Alberto Contador.