footeux56 a écrit :
Le problème de nos hommes et femmes politiques actuels, c'est que beaucoup d'entre eux n'ont aucune conviction politique : Borne et Dussopt ont longtemps manoeuvré dans les sphères du PS qu'ils ont lâché dès que le vent a tourné.
Mais cela se retrouve dès les "grandes écoles" : les étudiants sortant de ces formations préfèrent se tourner vers l'ENA (INSP) plutôt que d'intégrer des écoles d'ingénieurs orientées vers le privé. Et avant d'intégrer l'ENA, ils se partagent déjà les partis qu'ils souhaitent rejoindre (Républicains, PS, LREM maintenant)..
Finalement, les seuls à avoir des convictions semblent être les plus "extrêmes" (RN, LFI, écolos) qui, à divers titres, inquiètent.
Après, il ne faut pas s'étonner de voir les Français boycotter les urnes et ne plus croire à la vie politique.
Partiellement d'accord avec ce que tu dis. L'absence de conviction de beaucoup de dirigeants politiques, on est en phase.
Mais si on prend l'exemple de Borne : c'est une polytechnicienne, à savoir un esprit scientifique brillant, très très au-dessus de la moyenne. Or un des problèmes de ce pays, c'est qu'on considère que ces brillants esprits scientifiques sont de brillants esprits tout court. Et au lieu de s'appuyer sur eux pour faire progresser la science, et les payer en conséquence...on estime que seul un statut de dirigeant peut justifier une rémunération importante.
Borne, au même titre que nombre de ses collègues, n'a rien à faire dans la sphère politique. Enfin pas plus que le citoyen lambda. Or, on a jugé que le prestige de l'école dont elle est issue nécessitait de la faire entrer dans des cabinets politiques.
On se pénalise donc à tous les niveaux : nous sommes dirigés par des gens qui ne disposent bien souvent pas de la force de conviction, de la sensibilité ou simplement du sens des réalités de ce monde nécessaires. Et nos plus brillants scientifiques, dont certains le sont en ayant une personnalité qui confine presque à l'autisme, n'aident en rien à la recherche scientifique, qui en aurait pourtant bien besoin.
Je m'offusque presque moins de l'existence de professionnels de la politique, plutôt que de l'existence de ces politiciens par défaut.